Il y a 33 ans aujourd'hui, Dalida, star incontestée de la chanson, choisissait d'en finir avec la vie, plongeant ses millions de fans dans un profond désarroi. Hommage. Au soir du dimanche 3 mai 1987, la France apprenait la disparition brutale de Dalida, star incontestée aux 85 millions de disques vendus (depuis, on estime ces ventes à plus de 120 millions). La chanteuse avait décidé de commettre l'irréparable en ingurgitant une forte dose de somnifères en laissant un mot bref et désespéré : "La vie m'est insupportable... Pardonnez-moi". Trente trois ans plus tard (NDLR : elle est née en 1933 à Choubra, un faubourg du Caire) , Dalida est devenue l'un des mythes de la chanson, un mythe minutieusement entretenu par son frère, le producteur Orlando.
De Dalida, que reste-t-il ? Un accent qui roule, des refrains inoubliables, des tubes désormais incontournables et des photos. Les photos d'une femme qui, du lancement de sa carrière en 1956, aura su traverser les décennies sans jamais se démoder. Elle aura tout chanté : les ritournelles à la Bambino, les chansonnettes de l'époque yé-yé (Itsi bitsi petit bikini), les textes de Léo Ferré (Avec le temps) ou de Jacques Brel (Quand on n'a que l'amour), les tubes disco (Monday, Tuesday)... Au total, plus de trente ans de gloire passés au sommet des charts à chanter dans une dizaine de langues.
De Dalida restera également l'image d'une femme meurtrie, aux histoires d'amour aussi passionnées que destructrices, qui toute sa vie regrettera de ne pas avoir un jour donné la vie. De son mari et pygmalion Lucien Morisse au sulfureux Richard Chanfray en passant par le torturé chanteur italien Luigi Tenco, tous décideront d'en finir avec la vie de manière violente. "Italienne de naissance égyptienne", comme le dit la chanson, Dalida reste aujourd'hui une référence de la variété française reprise récemment par de jeunes artistes.